Les orphelinats : Cocon de Cabrousse, Padre Luigi et Ste-Thérèse d’Oussouye

Comme expliqué en post-scriptum de l'article précédent, cette semaine a été très chargée et j'ai donc eu moins de temps pour rédiger et publier.
Et bien souvent les premières intempéries ont fortement perturbé la connexion à internet.
Avant de quitter Ziguinchor pour poursuivre le projet, j'ai installé une machine au Séminaire de la congrégation des Filles Du Saint-Coeur de Marie.
Ensuite je suis parti pour Kabrousse en chargeant le matériel dans un "14 places" à destination de trois établissements :
- l'orphelinat Le Cocon de Cabrousse
- l'orphelinat Padre Luigi
- l'orphelinat Ste-Thérèse d'Oussouye
Le Cocon est un orphelinat laïc créé et géré par Michel Duffour en collaboration avec la Directrice Emilie Diatta.
Les orphelinats Padre Luigi et Ste-Thérèse d'Oussouye sont par contre des établissements catholiques tenus par les Soeurs de la Congrégation Saint-Coeur de Marie Sénégal. Au premier, j'ai rencontré Soeur Marie-Louise qui s'occupe des enfants et à Oussouye, c'est Soeur Irène qui a la responsabilité de l'établissement.
Les ordinateurs installés chez les Soeurs le sont pour pouvoir faciliter les échanges intracommunautaires mais surtout afin que les Soeurs puissent envoyer messages et photos aux associations de bienfaisance majoritairement italiennes, telle AmicoSénégal, qui soutiennent leur action.
J'ai aussi installé un ordinateur au cybercafé de Kabrousse en échange de l'engagement du gérant, Jean-baptiste Diatta, d'assurer le support en cas de panne pour les 2 orphelinats de son secteur : le Cocon et Padre Luigi.
Enfin, à Oussouye, j'ai aussi installé un ordinateur chez un petit garçon né très fortement handicapé, Aristide, ainsi qu'au Cybercafé du Routard géré par Maike, lui aussi handicapé, afin qu'il puisse aider Aristide. J'ai eu un très bon contact avec Maike qui me disait que malheureusement, avec le ralentissement économique que subit la Casamance, les temps sont difficiles et qu'il a souvent de la peine à boucler les 100.000 CFA (158,79 CHF) mensuels de budget de fonctionnement, ADSL et électricité principalement. Pour info, la 1/2 heure d'utilisation d'une machine pour consultation internet est facturée 300 CFA (0,48 CHF). Soit 167 h d'utilisation pour être à l'équilibre et avant de pouvoir espérer toucher un salaire....
Michel Duffour aussi me disait que suite à la chute de fréquentation touristique en Casamance et à la fermeture d'un grand hôtel situé à proximité du Cocon, il avait perdu beaucoup de visiteurs et donc de dons le plus souvent sous forme alimentaire faits pas les touristes venant visiter l'orphelinat.
A titre indicatif, un sac de riz de 50 kg, c'est 15.0000 CFA (23,82 CHF) et on aime bien le riz au Sénégal 🙂
Voilà, j'ai toujours reçu un accueil très chaleureux de la part de toutes les personnes rencontrées. Les Soeurs m'ont même invité à leur table et j'ai pu manger du barracuda (voir photo). De plus, comme j'ai fait l'installation avec les enfants du Cocon et ceux de chez les Soeurs à Oussouye, c'était l'étonnement. Car pour la majorité d'entre eux, c'était la première fois qu'ils voyaient et pouvaient toucher un ordinateur. Surtout chez les petits, il y avait le côté "magique" dans leurs yeux et tous ont été très contents de pouvoir participer à la mise en route.
Voilà, je vais aussi remettre un ordinateur à Marcel qui est le comptable de l'orphelinat Padre Luigi de Kabrousse, car il m'a beaucoup aidé pendant les installations. C'est à lui à qui j'ai montré comment installer le premier ordinateur et ensuite il a continué les autres installations.
Il sera l'interface entre la congrégation et le cybercafé en cas de problème.
J'ai aussi remis un ordinateur à Boubacar, car lui aussi m'a beaucoup aidé en termes de logistique, par exemple en négociant toujours le meilleur prix pour transporter les machines dans les différents sites d'installation.
Un petit clin d'oeil à Patrick Caherec, peintre bénévole dans le cadre de "Vacances Solidaires", venu restaurer et repeindre l'orphelinat d'Oussouye qui a bien besoin que l'on s'occupe de ses bâtiments.
Un autre à Soeur Cécile, la responsable provinciale, chez qui je vais installer un dernier ordinateur ce soir à mon retour sur Ziguinchor avant de reprendre l'avion demain matin et que je remercie pour sa grande gentillesse.
Un dernier remerciement pour les intervenants sur Dakar, la société Nécotrans qui a géré dans les meilleurs délais la réception et le dédouannement des ordinateurs. A Hyppoyte Minkette et à la Cosama en la personne de son directeur, Abdou Salam Kane et Lamine Siman, chef d'escale à l'île de Karabane qui ont fait que ce matériel a pu être acheminé au plus vite, en bon état et au meilleur prix.
C'est bientôt la fin du voyage et le moment de boucler la valise du retour...
A mon arrivée en Suisse, ce sera la synthèse de cette expérience et je remercie vivement le Prix Pralong et ses sponsors ainsi que l'Université de Lausanne et HEC pour m'avoir donné les moyens de vivre cette belle aventure humanitaire.
Meilleurs voeux à celle ou celui qui me succèdera comme futur lauréat du Prix Pralong.
A bientôt et merci de m'avoir suivi sur ce blog.
Yannis - A Kabrousse, le 17 juillet 2015